La Banque Mondiale a annoncé une augmentation de 4 milliards de dollars de ses capacités de prêt, dont un tiers dédié au climat, lors de son cycle de rencontres annuelles de printemps avec le Fonds Monétaire International (FMI). Issue des propositions défendues par Mia Mottley, la première ministre des Barbades, lors de la COP27, cette mesure n’a pas suffi à satisfaire ses États actionnaires. Leurs déclarations signalent l’attente d’une transformation majeure, marquée par une nette fracture Nord-Sud sur les moyens à employer. Un tournant climatique qu’a engagé aussi le FMI à travers son Resilience and Sustainability Trust (RST), dont l’accessibilité limitée pourrait largement entamer l’ambition.
La première pierre du RST a été posée fin 2021. Il est abondé par les pays riches volontaires, qui peuvent allouer des droits de tirage spéciaux, l’instrument monétaire du FMI. Ce fonds spécial vise à distribuer 30 à 50 milliards de dollars pour financer, dans des pays à faibles revenus, l’atténuation et l’adaptation au changement climatique, ainsi que la résilience face à de futures pandémies.
Mobiliser davantage de ressources, plus efficacementLes conditions attachées aux candidatures sont toutefois nombreuses. Les États doivent être engagés dans un programme de soutien du FMI, dont la réussite conditionne le déblocage des tranches de financement. À ce jour, seuls cinq dossiers ont été