Les évacuations brutales de la mine de charbon à Lützerath en Allemagne le week-end du 14 janvier risque de ternir la réputation de la banque HSBC. Selon une enquête de The Bureau of investigative journalism, la banque a en effet contribué à hauteur de 340 millions d’euros au financement de l’énergéticien allemand RWE, qui gère le projet d’extension de la mine de charbon située dans l’ouest de l’Allemagne. Ce projet d’extension de la mine de lignite va notamment entraîner la disparition d’un village, qui doit être rasé pour l’occasion, ainsi qu’un coût environnemental significatif.
Les révélations du Bureau of investigative journalism mettent à mal les déclarations de l’établissement financier sur ses engagements climatiques. HSBC semble d’ailleurs avoir décidé de ne pas communiquer sur sa participation à l’opération, même si la banque a déclaré au Bureau que "les détails de l’opération et de toutes les banques participantes sont dans le domaine public, et c’est normal. Nous avons des procédures pour nous assurer que tous nos financements sont alignés avec nos politiques, ce qui inclut le temps que nos clients rédigent et appliquent des plans de transition crédibles".
Renforcement des stratégies de sortie des énergies fossilesL’extension de la mine Garzweiler est justifiée par RWE et par le gouvernement allemand, qui l’a approuvée, par les besoins énergétiques du pays.