Trois autorités européennes de supervision, dites ESA (EBA pour le secteur bancaire, Esma pour les marchés financiers et Eiopa pour les assurances et les fonds de pension), viennent de publier un rapport analysant les pratiques des professionnels sur les "allégations vertes" de leurs financements. Basé sur le croisement des consultations menées entre novembre 2022 et janvier 2023 auprès des acteurs et une analyse des controverses sur le greenwashing recensées par RepRisk, il a identifié 206 cas supposés de greenwashing en 2022. Près d’un quart (23%) concerne le seul secteur bancaire et l’essentiel porte sur les engagements climatiques.
L’un des points intéressants soulevés par ce rapport est que près de 56% des répondants à la consultation considèrent que "des entités bancaires en termes de trajectoire, de plan de transition, de cibles, sont les plus susceptibles d’une communication trompeuse. Cela passe par une sélection d’informations qui se concentre "uniquement sur les aspects positifs" en omettant délibérément des informations négatives pour près de 70 % des répondants. Le rapport précise que les acteurs sont conscients de ces risques et qu’ils sont par conséquent en attente de "définitions claires et de méthodologies".
Un risque d’interprétation à géométrie variable des textesOr le foisonnement des textes publiés au fil de l’eau concernant aussi bien la taxonomie que le règlement S