À la veille de sa renationalisation, EDF a présenté des résultats semestriels affichant 5,3 milliards d’euros de pertes, et des perspectives toutes aussi négatives pour la seconde partie d’année. Le groupe doit jongler avec cette santé financière fragile et le mur d’investissements qui l’attend dans les prochaines années pour l’entretien et le renouvellement du parc nucléaire. Dans ce contexte, il s’est appuyé sur l’adoption définitive de la Taxonomie européenne pour se donner la possibilité de faire appel au marché des obligations vertes.
EDF est un émetteur de green bonds bien connu, avec près de 8,5 milliards d’euros de titres mis sur le marché depuis 2013, essentiellement pour le financement de projets solaires, éoliens et hydroélectriques. La troisième mise à jour de son cadre d’émission, publiée le 12 juillet, inclut pour la première fois la production nucléaire comme activité éligible pour l’utilisation des fonds.
Grâce à l’adoption définitive de l’acte délégué, EDF entend proposer des obligations vertes alignées avec la Taxonomie pour assurer notamment le financement de son futur plan dit de "Grand Carénage", grands travaux d’entretien et de prolongation de la vie des centrales existantes, qui doit se dérouler de 2022 à 2028. La construction des futurs EPR reste, à ce stade, mentionnée de manière succincte.
Des titres qui pourraient diviser les investisseur