L’alliance est inattendue, entre Mike Cannon-Brookes, un milliardaire de la tech, et Brookfield Asset Management, l’un des plus grands gestionnaires d’actifs privés au monde dans le secteur de l’énergie (fossile ou renouvelable). Ce duo de circonstances entendait racheter le premier fournisseur d’électricité d’Australie, AGL Energy, pour infléchir sa stratégie de sortie du charbon, incompatible avec des objectifs climatiques ambitieux. Si la tentative s’est révélée un échec, elle ouvre de nouvelles perspectives pour les investisseurs insatisfaits des progrès obtenus par l’engagement actionnarial.
Sa production électrique reposant en majorité sur des centrales à charbon, AGL Energy est de loin le premier émetteur de gaz à effet de serre du pays (8 % du total national selon l’Australian Government Clean Energy Regulator). La profitabilité de ces actifs est cependant laminée par la concurrence des renouvelables, forçant à des fermetures anticipées pour des raisons économiques.Â
Malgré ces difficultés, AGL aurait continué à exploiter des centrales à charbon jusqu’en 2045, alors que l’alignement de l’Australie sur une trajectoire 1,5°C demanderait un arrêt d’ici à 2032. Brookfield AM et Mike Cannon-Brookes proposaient dans leur plan de rachat d’investir 14,5 milliards de dollars pour s’aligner sur cet objectif, et atteindre la neutralité en 2035.
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