Oui, je pense que plusieurs éléments le montrent. L’une des initiatives les plus importantes est sans doute la formation du groupe Climate Action 100+, lancé en 2017 lors du One Planet Summit. Elle représente aujourd’hui plus de 40 000 milliards de dollars d’actifs et environ 500 sociétés de gestion et investisseurs institutionnels. Avec cette force de frappe, on peut vraiment faire une différence. Depuis 2015, on a assisté à un changement d’attitude des investisseurs institutionnels sur le changement climatique. La pression est là ! C’est le cas depuis deux ans sur les grands groupes pétroliers. Ils ont été obligés de prendre en compte le climat d’une façon que je n’avais jamais vue avant.
Qu’est-ce qui a provoqué ce changement ?
Pourquoi a-t-on réussi à obtenir un accord en 2015 et non pas à Copenhague en 2009 ? C’est d’abord parce que l’attitude de la Chine sur le changement climatique a changé, mais aussi parce que les coûts des technologies propres ont baissé. C’est donc beaucoup plus facile pour les gouvernements de se mettre d’accord. Pour les investisseurs, cette baisse des coûts est un changement significatif car cela réduit la possibilité pour les énergies traditionnelles de réaliser les mêmes bénéfices que par le passé. Le meilleur exemple de cela est ce qui s’est passé pour les ac