L’initiative a fait pschitt. Mark Carney, l’ancien dirigeant de la Banque d’Angleterre, avait lancé en grande pompe sa "Taskforce on scaling voluntary carbon markets" (groupe de travail pour le passage à l’échelle des marchés carbone volontaires) l’année dernière, avec pour objectif de développer le marché de la compensation carbone au niveau mondial. Une initiative qui avait été accueillie avec scepticisme par les ONG, qui criaient au greenwashing. Quelques mois plus tard, la taskforce annonce revoir ses ambitions à la baisse…
Plutôt que de développer le marché de la compensation, la taskforce veut désormais se contenter de surveiller la qualité des crédits carbone vendus. Elle change de nom pour l’occasion et devient le "Integrity council for the voluntary carbon market" (Conseil pour l’intégrité du marché volontaire du carbone). Cet ajustement des ambitions n’a pas totalement surpris Kate Mackenzie, chercheuse en finance climat et chroniqueuse chez Bloomberg Green. Dans un billet sur LinkedIn, elle fait un rappel des faits. En premier lieu, elle écrit que "tous ceux qui avaient la moitié d’une idée sur ce qu’est la compensation, ont dit dès le départ que c’était une mauvaise idée".
Elle poursuit : "beaucoup d’articles ont été écrits. De très bonnes choses révélant comment la compensation est défaillante en général, et