Publié le 11 juillet 2025
C’est inédit. La Banque centrale européenne veut prendre en compte le risque de perte de biodiversité dans sa politique monétaire, comme elle le fait déjà pour le climat. Elle s’est également dotée d’un indicateur de dépendance de ses portefeuilles à la nature.
La Banque centrale européenne avait déjà suscité l’étonnement en étant l’une des premières banques centrales au monde à intégrer le climat dans sa politique monétaire. Elle réfléchit désormais à prendre aussi en compte les atteintes à la nature dans ses modèles. Dans la mise à jour de sa stratégie monétaire, la BCE rappelle que le réchauffement climatique peut avoir des conséquences importantes sur la stabilité des prix. Elle déclare ensuite s’engager à s’assurer "que l’Eurosystème prend entièrement en compte, en ligne avec les objectifs de l’Union européenne, les implications du changement climatique et de la dégradation de la nature pour la politique monétaire et ses activités de banque centrale".
C’est la première fois que la banque centrale, gardienne de l’euro, fait référence à la nature dans ses déclarations. Et pour cause, le risque posé par la perte de biodiversité sur l’économie et sur la stabilité financière est de plus en plus documenté, notamment par le réseau des banques centrales pour verdir la finance (NGFS) qui a publié un cadre conceptuel pour identifier les risques financiers liés à la nature. La BCE elle-même s’est penchée sur le sujet, en publiant l’année dernière un rapport sur les impacts financiers de la dégradation de la nature et de la perte de biodiversité. Elle constatait ainsi que 72% des entreprises européennes dépendaient des services de la nature pour fonctionner.
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