Près de 2% du PIB mondial est en risque de perte sèche en raison de son exposition aux actifs fossiles d’ici 2040. Une étude menée par le Forum de l’investissement responsable du Royaume-Uni (UKSIF) et Transition risk Exeter (Trex), un centre de recherche sur le risque climatique lié à l’université d’Exeter, chiffre à 2 800 milliards de dollars le montant des actifs échoués au niveau mondial. Ces actifs correspondent aux investissements liés aux industries du pétrole, du gaz et du charbon ainsi qu’aux activités connexes (transport, distribution, etc.), qui devraient perdre leur valeur d’ici 2040 en raison du changement dans la réglementation, dans la technologie, etc.
Les chercheurs se sont basés sur les plans de transition des Etats, ainsi que les politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour identifier les investissements fossiles qui ne sont pas compatibles avec ces objectifs. Il résulte de leurs recherches que le Royaume-Uni, avec 141 milliards de dollars du total des actifs échoués, se trouve particulièrement en risque. Il se situe ainsi en quatrième position des pays les plus exposés à ces "stranded assets", derrière les Etats-Unis, la Russie et la Chine. Rapporté à la population, la situation se corse pour les Britanniques, ils devancent alors les Etats-Unis et la Chine, mais aussi l’Italie et la France. Les auteurs de l’étude calculent en effet que ces pertes économiques coûteront 3 279 dollars pou