(Mise à jour du 29 avril) "Les rémunérations des dirigeants ont augmenté de 19% en moyenne, ce qui est sans commune mesure avec celles des salariés. Dans un contexte d’hyper inflation, c’est une bombe", alerte Denis Branche, directeur général de Phitrust. "C’est socialement dangereux", martèle l’analyste. L'assureur français Axa a notamment assisté à une levée de boucliers de la part de certains de ses actionnaires lors de l’assemblée générale du 28 avril.
La résolution sur la rémunération du directeur général, Thomas Buberl, n'a ainsi été approuvée qu'à 77,7 %. Celle-ci doit passer de 5,8 à 6,9 millions d’euros, selon les calculs de l’agence de conseil en vote ISS qui recommandait aux actionnaires de ne pas l’approuver. Même conseil de Proxinvest qui appellait à voter contre. "C’est aux actionnaires de se mobiliser et de taper du poing sur la table", encourage Denis Branche, dont le cabinet avait déjà alerté sur le salaire du DG de Stellantis.
Ainsi prévenus, les actionnaires du nouveau groupe automobile issu de la fusion des constructeurs français PSA et italo-américain Fiat-Chrysler ont rejeté à 52 % la rémunération de Carlos Tavares lors de l’AG du constructeur automobile. Même si ce vote n’est que consultatif dans le droit des Pays-Bas où est enregistré Stellantis, le symbole est fort.
Les patrons appelés à plus de modération"On milite pour une modération des