Un matériel très gourmand en gaz réfrigérant (les hydrofluorocarbures ou HFC) qui, s’il n’est pas bien recyclé, peut être extrêmement nocif pour l’environnement. Les HFC ont en effet un potentiel de réchauffement global jusqu’à 14 800 fois supérieur à celui du CO2. Ils sont par ailleurs des polluants à courte durée de vie (15 ans) auxquels Coca-Cola Enterprise s’attaque depuis 2008.
97 % des nouveaux achats sans HFC chez Coca-Cola
"Nous avons décidé qu’à l’horizon 2025, notre matériel sera complètement HFC Free", indique Arnaud Rolland, responsable Développement Durable et RSE de Coca-Cola Enterprise. "Fin 2014, 97 % des achats de nos nouveaux équipements étaient HFC Free, en France et dans six pays européens." Coca-Cola Enterprise a opté pour la technologie CO2, un réfrigérant naturel qui élimine 99 % des émissions directes : "En tant que leader du marché, nous avons une responsabilité. Avec cette décision, nous avons un vrai impact sur le marché et auprès de nos fournisseurs."
La suppression des HFC s’inscrit dans une politique plus globale de l’entreprise, qui vise à diminuer d’un tiers son empreinte carbone entre 2007 et 2020. La transformation de son matériel réfrigéré a déjà contribué à diminuer l’empreinte carbone de Coca-Cola Enterprise de 37 % depuis 2007, en France.
Vers un accord mondial pour l’interdiction des HFC ?
L’interdiction de la production et de la consommation des HFC entre 2016 et 2050 a fait l’objet d’un amendement lors de la 26ème réunion des parties au protocole de Montréal à Paris en novembre dernier, sur les substances appauvrissant la couche d’ozone. La Chine, les États-Unis, l’Inde, l’Union européenne et la France s’étaient déclarés favorables à une telle mesure d’interdiction. Mais certains pays du Golfe, grands consommateurs de systèmes réfrigérés, ont rejeté la proposition, qui a besoin d’un consensus pour être adoptée.
Baisse de la température de 0,5 degré
Si les émissions des HFC inquiètent tant, c’est parce qu’en 2050, elles pourraient contribuer à hauteur de 20% aux émissions de gaz à effet de serre. Or, la suppression de ce gaz permettrait d’atténuer de 0,1 degré le réchauffement d’ici à 2050 selon un rapport publié par Climate Analytics, le Potsdam Institute et Ecofys en juin 2013.
60% du méthane capté d’ici 2020, promet Veolia
Réduire drastiquement les émissions de méthane est aussi l’un des engagements de Veolia pour aller vers une économie bas-carbone. L’entreprise espère ainsi capter plus de 60% du méthane issu de ses centres de stockage de déchets d’ici 2020 : "Le méthane est facile à capturer et à valoriser, explique Antoine Frérot, le PDG du groupe. Autant commencer par le plus simple et avoir des effets à court terme sur le réchauffement climatique". En 2014, le captage du méthane a permis de réduire les émissions de l’entreprise de 8 millions de tonnes équivalent CO2.
150 000 décès par an
Le méthane est considéré comme le deuxième gaz à effet de serre le plus dangereux après le CO2. Il est responsable de l’augmentation des émissions d’ozone troposphérique (O3). Or, ce gaz provoque chaque année la mort prématurée de 150 000 personnes dans le monde, et cause des millions de maladies chroniques, en particulier chez les enfants et les personnes les plus âgées. Au rythme actuel, si rien n’est fait pour diminuer les émissions de méthane, celles-ci pourraient augmenter de 25% d’ici 2030.