Publié le 14 février 2019
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[La vidéo des solutions] Pour la Saint-Valentin, les roses équitables, un cadeau qui ne pique pas
C'est le traditionnel cadeau de la Saint Valentin, un bouquet de roses rouges offertes à l'être aimé. Mais derrière ces fleurs, se cachent des conséquences environnementales et sociales néfastes. Pour y remédier, plusieurs fleuristes misent des roses équitables labelisées par Max Havelaar. Une filière responsable qui permet aux travailleurs d'avoir des droits garantis et de développer des pratiques moins polluantes.

©CLAC
En France, chaque année, plus de 600 millions de roses sont vendues, dont un quart lors de la Saint Valentin. Mais ce cadeau ancré dans les mœurs n’est pas sans conséquence sur les travailleurs et l’environnement. La filière horticole se délocalise depuis quelques années des pays du Nord vers les pays du Sud car les salaires et les coûts de production sont plus bas.
"La plupart des roses vendues en France viennent d’Amérique du sud ou d’Afrique de l’Est où les droits des travailleurs ne sont pas respectés", atteste Valeria Rodriguez, responsable du pôle plaidoyer et mobilisation chez Max Havelaar, leader du commerce équitable.
Une rose hollandaise, six fois plus polluantes qu'une kényane
C’est pourquoi Céline Groussin, fleuriste à la tête de la boutique Les Bouquets d’Aster, à Paris (17e), a fait le choix du commerce équitable. Ici, les roses sont vendues 4,50 euros l’unité, un prix qui reste dans la moyenne de celui des roses non équitables vendues chez les fleuristes indépendants.
"Elles sont vraiment d’une qualité supérieure parce qu’elles viennent d’Équateur où le climat est propice à leur développement", assure la fleuriste, "On pourrait croire que ce n’est pas très écologique de prendre une rose d’un pays aussi éloigné mais c’est en réalité moins polluant que des roses produites sous serre en Hollande". Une rose hollandaise cultivée sous serre émettrait six fois plus de CO2 qu’une rose kényane transportée par avion.
Un cadeau porteur de sens
Au-delà de l’impact environnemental, Céline Groussin croit au développement d’une filière équitable où les travailleurs ont des droits garantis comme un congé maternité -dans un secteur où la main-d’œuvre est majoritairement féminine-, des protections individuelles contre les produits chimiques, des suivis médicaux ou encore une prime de développement.
Et cette filière prend de plus en plus d’ampleur. 23 millions de tiges labellisées Max Havelaar ont été vendues en 2017 en France sur un total de 600 millions. Un boom précipité par des partenariats entre Max Havelaar et la grande distribution comme Système U, Leclerc ou Carrefour. "C’est important que les roses deviennent un cadeau porteur de sens qui n’est pas été produit sur le dos des gens sans droit ou sur le dos de l’environnement", conclut Valeria Rodriguez, un bouquet à la main.
Marina Fabre, @fabre_marina