Publié le 01 mars 2018
INFOGRAPHIES & VIDÉOS
[LA VIDEO DES SOLUTIONS] Robots, capteurs connectés, réseaux sociaux... Le numérique au secours de l'agriculture française
Le Salon de l'agriculture est aussi l'occasion pour les exploitants de découvrir de nouvelles innovations. Entre les robots autonomes désherbeurs, les plateformes de locations de matériels entre agriculteurs et les capteurs météo ultra précis, les agriculteurs sont de plus en plus tentés par l'agriculture 4.0. Un moyen aussi de garder sa productivité tout en réduisant l'usage des produits phytosanitaires.
La ferme digitale. C'est le nom du stand dédié aux innovations numériques au Salon de l'agriculture. Entre les robots autonomes désherbants, les capteurs de météo ultra-localisés et les plateformes d'échange entre matériels, les agriculteurs ont le choix. Et ils sont de plus en plus nombreux à s'y intéresser.
En cause, notamment, la demande de baisse d'utilisation des produits phyto. Le numérique pourrait palier à la chute de productivité des grandes exploitations encore très dépendantes de ces produits. "Nous sommes convaincus que le numérique permettra de soutenir la compétitivité et le quotidien des agriculteurs", estime Paolin Pascot, président de La ferme digitale.
Des capteurs météo ultra-localisés : un "gain économique et environnemental"
Sur le stand, Weenat, une des cinq startups fondatrices de la Ferme digitale, attise la curiosité. Avec ses capteurs de météo ultra-localisés, ses pluviomètres, thermomètres et autres solutions connectées... La startup nantaise permet à l'agriculteur, simplement via une application, de connaître des données agronomiques ultra-précises sur ces parcelles.
"On demande aujourd'hui aux exploitants de produire plus et mieux. Pour répondre à toutes les contraintes auxquelles ils sont confrontés, on démocratise l'information agronomique au quotidien", explique Mélanie Bataillard, en charge des relations client chez Weenat. "Les agriculteurs peuvent ainsi intervenir de manière plus précise et au bon moment sur leurs parcelles, ajuster leur traitement phyto, ou leur irrigation et éventuellement gagner un à deux tours d'eau. Un gain économique et environnemental", assure-t-elle.
Connecter les bottes de foin et clôture électrique
À quelques mètres du stand dédié à Weenat, Martin Coudière de la startup Pampaas réalise une démonstration de VigiFence, un petit boitier à fixer sur la clôture électrique de l'exploitation pour vérifier qu'elle est toujours sous tension. Un gain de temps pour les agriculteurs qui ont des parcelles très éloignées les unes des autres.
"On leur envoie un sms si la clôture est défaillante et présente un risque pour les animaux", explique Martin Coudière, "cela permet aux agriculteurs de se concentrer sur des tâches à valeur ajoutée comme s'occuper de leurs animaux par exemple". La startup propose également VigiThermik, un boitier qui suit la fermentation du foin en continue et contrôle sa qualité nutritive.
Gagner de l'argent en faisant louer son tracteur
Reste que pour l'instant, la préoccupation principale des agriculteurs est la rentabilité de leur exploitation. Or, selon Marie-Laure Lafargue, directrice commerciale de Notremachine.com, en France, 40% des charges d'exploitation sont dues à l'utilisation et l'entretien des machines agricoles, contre 15 à 20% en Europe en moyenne. D'où l'idée de Notremachine.com, une plateforme d'échange et de location entre agriculteurs pour diminuer les coûts de matériel.
"Le concept est simple, c'est le modèle Airbnb. L'agriculteur qui propose une machine dépose une annonce, un autre qui en a besoin lui répond. Et la transaction se passe en toute sécurité car le bien est assurée via notre plateforme", explique Marie-Laure Lafargue. "On n'a rien inventé, la solidarité entre agriculteurs existaient déjà. Sauf que maintenant on paye de suite, ce qui est rare dans le monde agricole et on peut trouver des machines dans un périmètre plus grand".
Marina Fabre @fabre_marina