Publié le 23 novembre 2020
Donner accès aux vaccins à tous les pays de la planète, telle est la promesse faite par les membres du G20, à l’occasion de leur dernière réunion annuelle - exceptionnellement virtuelle cette année – qui s’est tenue sous présidence saoudienne ce week-end. Depuis l’annonce de Pfizer, qui assure avoir trouvé un sérum efficace, une compétition s’est engagée entre les Etats pour accéder aux premiers lots.

Dimanche 22 novembre, les nations du G20 se sont réunies à l’occasion d’une réunion virtuelle présidée par l’Arabie saoudite. Au cœur des discussions, on a retrouvé évidemment la pandémie mondiale du Covid-19 et en particulier la question de l’accès au vaccin. Depuis l’annonce par Pfizer d’un produit efficace à 94 %, tous les pays du monde ont commencé à se positionner pour disposer des doses suffisantes pour leur population. Par exemple, l’Union européenne a commandé 300 à 500 millions de doses.

Dès la première vague du Covid-19, plusieurs chefs d’État, dont Angela Merkel et Emmanuel Macron, se sont engagés à ce que toute la population mondiale ait accès au vaccin. La promesse ne semble pas complétement oubliée. "Nous ne reculerons devant aucun effort pour assurer l’accès abordable et équitable (aux vaccins, tests et traitements, NDLR) de tous", ont écrit les dirigeants des 20 plus grandes puissances économiques mondiales dans un texte commun.
Soutien à l’OMS
Reste que cette promesse reste floue, d’autant plus que la parole des États-Unis, actuellement dans l’attente de la prise de fonction du nouveau président Joe Biden, est sujette à caution. Donald Trump était bien présent au début de la réunion mais il a rapidement quitté les débats pour aller jouer au golf. La pandémie touche pourtant plus de 12 millions de personnes aux États-Unis.
Quant aux autres dirigeants, ils disent "soutenir pleinement" les dispositifs mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour assurer que les futurs vaccins ne soient pas réservés aux pays prospères, et promettent de "combler les besoins de financement encore existants". "Même si la concurrence peut être inévitable ici, il faut être guidés avant tout par l’aspect humanitaire", assurait samedi 21 novembre le président russe Vladimir Poutine.
Suspension de la dette
Mais le G20 ne mentionne pas explicitement le montant de 28 milliards de dollars (23,6 milliards d’euros), dont 4,2 milliards en urgence, réclamé par les organisations internationales pour faire face à une maladie qui a déjà tué plus de 1,3 million de personnes sur la planète.
Autre sujet sur lequel le G20 était attendu : la dette des pays pauvres, qui flambe en raison du cataclysme économique engendré par la pandémie. Les dirigeants du G20 "promettent de mettre en œuvre" l’initiative de suspension du service de la dette. Il s’agit pour 29 États riches de suspendre jusqu’en juin 2021 le paiement des intérêts des dettes des pays les plus pauvres.
Ludovic Dupin avec AFP

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