Emmanuel Macron est monté à la tribune du Congrès de Versailles ce lundi 3 juillet. Devant tous les Parlementaires réunis, c’est un véritable chef d’entreprise qui a exposé les priorités du quinquennat. Il a insisté sur un “changement profond” de la politique française qui “tranche avec les années immobiles et les années agitées”, tacles aux anciens Présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy. Voici les cinq mesures du PDG Macron pour réformer la compagnie France :
Une chaîne de décision plus rapide
Emmanuel Macron, veut dépoussiérer les vieilles institutions trop lourdes à son goût. “Notre temps législatif est trop lent. Songez à l’encadrement des pratiques numériques, à la vie privée des concitoyens…”, lance-t-il. Le Président veut accélérer le processus législatif qui, aujourd’hui, “se heurte au principe de réalité”. Concrètement il préconise une baisse du nombre de navettes entre l’Assemblée et le Sénat mais aussi la diminution d’un tiers du nombre de Parlementaires. Une méthode d’agilité pour une plus grande efficacité, estime-t-il.
Les résultats comme indicateurs
Aux côtés des parlementaires, les Ministres devront “rendre des comptes” tous les ans de leurs actions. “Il faut rendre la priorité aux résultats”, juge le Président. De même, il souhaite lancer une évaluation complète de tous les textes importants, “comme sur le dialogue social”, deux ans après sa mise en application. Message sous-jacent : pas d’idéologie mais du concret.
RSE : responsabilité sociétale de l’exécutif
Emmanuel Macron est à la tête d’un gouvernement qu’il veut plus efficace et réactif, mais pas dérégulé. “Les ministres eux-mêmes doivent rester comptables de leurs actions”, estime-t-il. Le Président-entrepreneur envisage la suppression de la Cour de justice de la République. “Nos concitoyens ne comprennent plus pourquoi seuls les ministres pourraient encore disposer d’une juridiction d’exception”.
Des citoyens actionnaires à travers le droit de pétition
Tels des actionnaires, les citoyens auront désormais une voix qui compte. Emmanuel Macron souhaite réviser le droit de pétition “afin que l’expression directe de nos citoyens soit mieux prise en compte”. De même, il n’est pas opposé à l’utilisation d’un référendum pour valider les réformes des institutions qu’il prévoit.
Imposer des critères ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) au gouvernement
Comme tout bon dirigeant, Emmanuel Macron a un cap ambitieux : “faire de notre pays le centre d’un nouveau projet humaniste pour le monde. Le lieu où se concevra et se créera une société qui retrouve ses équilibres : la production et la distribution plutôt que l’accumulation, l’alimentation saine et durable, la finance équitable, le numérique au service de l’homme, la fin de l’exploitation des énergies fossiles et la réduction des émissions“. Emmanuel Macron prévient ses “employés-ministres” qu’il ne faut pas perdre de vue cette vision à long terme.
Marina Fabre @fabre_marina
Publié le 3 juillet 2017
Il veut des institutions moins lourdes, plus agiles, adaptées à la société… Emmanuel Macron, tel un startuper, introduit les codes de l’entreprise dans son gouvernement et au parlement. Devant le Congrès de Versailles réuni le 3 juillet, il a insisté sur la nécessité d’actions “efficaces” et “responsables”. Les cinq points à retenir de son discours.
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