Publié le 01 décembre 2018
ENVIRONNEMENT
[Calendrier de l’Avent] Tout n’est pas perdu, la mer d’Aral est en train de renaître
Novethic vous propose d’ouvrir une case de son calendrier de l’Avent. Chaque jour jusqu’à Noël, vous découvrirez une bonne nouvelle qui prouve que le combat pour le climat, l’environnement, la biodiversité, l’égalité n’est pas perdu. Zoom aujourd’hui sur la mer d’Aral qui s’était complètement asséchée depuis les années 70 et qui commence aujourd’hui à renaître.

@Gargonia
C’est un symbole aussi fort que la déforestation en Amazonie. La mer d’Aral, située à cheval entre le Kazakhstan et l’Ouzbékistan est en train de renaître. En 50 ans, elle avait perdu 75 % de sa surface et 90 % de son volume à cause des activités humaines. Elle s’étendait auparavant sur 67 300 kilomètres carrés, soit une fois et demie la superficie de la Suisse. C’était le quatrième plus grand lac de la planète.
Cette mer était alimentée par les fleuves Amour-Daria et le Syr-Daria. Mais dans les années soixante l’URSS a décidé de les détourner pour pouvoir transformer les steppes désertiques en champs de coton et de blé. Chaque année, l’URSS a ainsi détourné 20 à 60 km3 d’eau. Résultat, en dix ans, la mer d’Aral avait perdu plus des trois quarts de sa surface. Le taux de salinité était si fort que les poissons ont peu à peu disparu.
La partie Nord sauvée
Pour faire renaître cette mer, les autorités kazakhes ont construit plusieurs barrages en 2005. Et cela a en partie fonctionné puisque dans la partie nord, l’eau de la mer est remontée de 6 mètres. À cause de l’assèchement, la partie nord et la partie sud ont été scindées en deux par une grande étendue de terre. Pour éviter que l’eau revenue dans le Nord ne se perde dans le Sud, le gouvernement a fait construire une digue entre les deux zones, abandonnant la partie sud.
Au total, la partie nord de la mer d’Aral a retrouvé 18 % de sa surface et une quinzaine d’espèces de poissons ont fait leur retour. Et avec eux, les oiseaux, reconstituant petit à petit un écosystème favorable à la biodiversité.
Marina Fabre @fabre_marina