Publié le 12 janvier 2021
ENVIRONNEMENT
Fin du plastique, indice réparabilité, label anti-gaspillage… L’année 2021 marque un tournant pour l’économie circulaire
Un label pour mettre en valeur les initiatives contre le gaspillage alimentaire, la fin de plusieurs objets en plastique à usage unique, l’obligation d’un indice de réparabilité pour mieux guider les consommateurs… La loi économie circulaire regorge de mesures pour lutter contre le gaspillage. Ces mesures phares sont appliquées depuis le 1er janvier. Zoom sur ces changements qui pourraient marquer un tournant dans nos habitudes de consommation.

VOISIN / Phanie / Phanie via AFP
Un indice de réparabilité contre l’obsolescence programmée
Comment savoir, avant d’acheter un produit, s’il est réparable et si les pièces détachées défectueuses seront commercialisées ? Pour lutter contre l’obsolescence programmée, depuis le 1er janvier, un indice de réparabilité doit obligatoirement être apposé sur certains produits électroniques. Sont actuellement concernés les lave-linge, téléviseurs, smartphones, PC portables et les tondeuses à gazon. L’acheteur est guidé grâce à un logo allant du rouge vif (0/10), au vert foncé (10/10). Il représente un mix de critères allant de la difficulté de "démontabilité" du produit à la disponibilité des pièces détachées, en passant par le coût de la réparation.
"Les consommateurs attendent d’avoir de l’information sur la durée de vie des appareils. On voit ce qui s’est passé avec l’étiquette énergie depuis 25 ans. Tout le monde choisit maintenant en fonction de la performance énergétique. Ce qu’on espère c’est que les consommateurs vont désormais utiliser la réparabilité dans leurs critères d’achat", a déclaré sur BFM Business Régis Koening, directeur services de Fnac Darty. La liste des produits soumis à cette obligation d’étiquetage sera étendue dans les années à venir.
La #LoiAntiGaspillage, c'est la création d'un "indice de réparabilité" affiché sur nos produits. Objectif : mieux informer sur la durée de vie de nos objets.
Et ça, Claire et Fred l'ont déjà bien compris
Un 1er épisode à retrouver aussi sur YouTube :https://t.co/DPDv2ypJGD pic.twitter.com/8P44jJtwkg— Ministère de l’Écologie (@Ecologie_Gouv) January 18, 2020
Un label antigaspillage alimentaire pour identifier les meilleures initiatives
Des frigos solidaires, des rayons à moitié prix pour les produits dont la date de consommation arrive à échéance, des bacs pour les fruits et légumes moches… Les initiatives destinées à lutter contre le gaspillage alimentaire se sont multipliées en France. Pour mieux les identifier, le gouvernement vient de lancer le label antigaspillage alimentaire. Ce dispositif "permettra d’orienter les choix des consommateurs et de créer une dynamique vertueuse pour les entreprises concernées", ont expliqué dans un communiqué commun les ministères de la Transition écologique, de l’Agriculture et de l’Alimentation.
Les conditions précises d’obtention du label seront annoncées au cours de l’année. En attendant, les secteurs de la distribution alimentaire et de la restauration collective sont en ordre de marche. La loi leur a fixé comme objectif une réduction de 50 % de gaspillage alimentaire d’ici 2025 par rapport à 2015. Pour la restauration commerciale, la production et la transformation, l’échéance est pour 2030.
L’interdiction de produits plastiques à usage unique
Fini les touillettes, pailles, couverts, tiges pour ballon, paillettes ou couvercles de boissons en plastique. Depuis le 1er janvier, plusieurs objets en plastique jetables ont été interdits par le gouvernement via la loi antigaspillage pour une économie circulaire. Il s’agit d’une première étape, le gouvernement visant l’interdiction complète des plastiques à usage unique d’ici 20 ans. Cette échéance à 2040 avait d’ailleurs été très critiquée par les défenseurs de l’environnement la trouvant très lointaine pour répondre à l’urgence climatique.
Reste que cette première étape va permettre aux entreprises d’écouler leurs stocks et de ne plus fabriquer ces différents objets en plastique. Une bonne nouvelle quelque peu ternie par une étude du WWF et du cabinet EY qui a évalué que, si le bilan carbone des alternatives au plastique est globalement meilleur, leur consommation d’eau, elle, explose de 169 %.
Marina Fabre, @fabre_marina