Publié le 27 janvier 2018
ENVIRONNEMENT
[VIDEO] Jellyfish, le "robot méduse" qui dépollue les ports
Impossible de les rater. Les déchets stagnent souvent dans les ports, coincés dans des zones exiguës. Pour y remédier, la société française Iadys a créé Jellyfish, un petit robot très maniable qui sillonne entre les bateaux en aspirant les déchets. Peu énergivore, peu coûteux, le robot sera commercialisé en juin et intéresse déjà plusieurs collectivités.

©Iadys
C’est un peu le fléau des ports. Les déchets jetés par les passants, rejetés par les bateaux, entraînés par la mer s’y retrouvent coincés. Pour y remédier, la société Iadys a créé Jellyfish, une méduse en anglais. Ce petit robot aspire les déchets qu’il trouve à la surface.
"L'idée est venue lors de mes plongées sous-marines"
"L’idée est venue lors de mes plongées sous-marines", explique à Novethic Nicolas Carlesi, fondateur de l’entreprise. "Je voyais plein de déchets. Certaines fois je nageais même au milieu des détritus. Comme j’ai un doctorat en robotique, je me suis dit que je pouvais m’en servir pour dépolluer ces zones".
Début 2017, le chercheur créé donc le Jellyfish, un petit robot à propulsion électrique long et large de 70 centimètres. Une taille réduite qui lui permet d’accéder à des petites zones, contrairement aux gros robots dépolluants actuellement sur le marché qui ne peuvent pas sillonner entre les bateaux. "C’est en cela que notre robot est novateur. Il est petit et léger (environ 16 kg, ndlr). Les petites zones des ports doivent aujourd’hui être nettoyées à la main, péniblement", explique Nicolas Carlesi.
Plusieurs collectivités dont Aix-Marseille intéressées
Avec son filet de sac à pommes de terre d’une capacité de 80 litres, le petit robot peut extraire une quantité significative de déchets. Il est aujourd’hui télécommandé mais le but est d’en faire un robot autonome d’ici la fin de l’année. Comment ? Grâce à des capteurs qui permettent au robot d’identifier les déchets autour de lui. Quant aux poissons, aucun risque qu’ils ne se laissent piéger, "ils ont peur !", assure le fondateur.
Plusieurs métropoles dont celles d’Aix-Marseille sont déjà intéressées par le projet. Il faut dire que le prix est accessible : 8 000 euros pour un Jellyfish. "On espère que les collectivités territoriales, les entreprises, les associations vont s'emparer de cet outil qui permettrait de rendre plus propres et plus beaux nos ports", résume Nicolas Carlesi. La commercialisation est prévue pour juin 2018.
Marina Fabre @fabre_marina