Cette Convention, voulue par Emmanuel Macron pour répondre à la crise des "gilets jaunes" et lancée en octobre 2019, tiendra sa 8e et dernière session de vendredi à dimanche au terme d’un calendrier bouleversé par le mouvement contre la réforme des retraites puis le Covid-19. L’épidémie oblige aussi ces derniers échanges à se tenir par visio-conférence.
Au menu des citoyens : passer en revue les six grands thèmes sur lesquels ils ont travaillé (consommer, produire et travailler, se déplacer, se loger, se nourrir et renforcer la protection judiciaire de l’environnement) et répondre à quatre questions plus générales :
"Quelle est votre appréciation de la prise en compte par le gouvernement des propositions de la Convention ?". En quoi les mesures du gouvernement "permettent de s’approcher de l’objectif de diminuer d’au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 dans un esprit de justice sociale ?", conformément au mandat fixé à la CCC. "Dans quelle mesure la CCC a été utile à la lutte contre le changement climatique en France ?" Les Conventions citoyennes peuvent-elles "améliorer la vie démocratique de notre pays" ?
146 sur 149 propositions
Ils voteront sur chaque point avec un système de note de 0 à 10. Des avis qui seront scrutés à un peu plus d’un an de la présidentielle, alors que le président s’affiche régulièrement en champion de la lutte climatique. Il n’y aura pas en revanche de déclaration finale commune. "On ne peut pas prendre le risque à distance d’essayer de construire un texte comme ça, c’est dommage", a regretté Thierry Pech, co-président du comité de gouvernance de la CCC lors d’un point presse.
Emmanuel Macron s’était engagé à soumettre "sans filtre" les propositions de la CCC soit au Parlement, soit à référendum, soit par application réglementaire. Sur 149, il a finalement écarté trois propositions : limitation de la vitesse à 110km/h sur autoroute, instauration d’une taxe de 4 % sur les dividendes, et réforme du préambule de la Constitution. Le chef de l’Etat a en revanche promis un référendum pour intégrer la protection de l’environnement dans l’article 1 de la Constitution.
Le gouvernement a repris les autres propositions dans le projet de loi Climat et résilience, qui sera bientôt discuté à l’Assemblée nationale, le plan de relance ou par voie réglementaire, comme l’interdiction des terrasses chauffées ou de chaudières neuves au fioul à partir de 2022. La plupart ont été réécrites. Comme d’autres organismes indépendants, le Haut Conseil pour le climat (HCC), mis en place par Emmanuel Macron, regrette la "portée réduite" du projet de loi Climat et Résilience et appelle le Parlement à "rectifier le tir".
La Rédaction avec AFP
Publié le 26 février 2021
Après des mois de travaux de la Convention citoyenne pour le climat, arrive l'heure du bilan : ses 150 membres se pencheront de vendredi à dimanche sur les réponses faites par le gouvernement à leurs propositions et les suites à tirer de cette expérience inédite.
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