Publié le 11 août 2020
ENVIRONNEMENT
En pleine crise épidémique mondiale, six films à voir pour penser le monde d’après
L'été 2020 montre la difficulté qu'a le monde à dépasser la crise épidémique mondiale. Alors que tous les États se préparent à une crise économique et sociale, la rédaction de Novethic vous propose six films pour envisager les mois, années à venir.

DR
Woman at war, de Benedikt Erligsson (2018)
"Woman at war" est un film islandais qui met en scène la grande bataille du XXIe siècle qui oppose protection de l’environnement et développement économique à travers le combat d’une guerrière : Halla. Seule ou presque, cette quinquagénaire aux yeux d’acier sabote les installations électriques du complexe d’aluminium qui menace les hautes terres d’Islande. Pourchassée comme une terroriste, elle risque sa vie. David(e) gagnera-t-il contre Goliath ? Suspens pour ne pas dévoiler le retournement final ! - par Anne-Catherine Husson Traore
"Maintenant c’est ma vie", de Kevin MacDonald (2013)
Une fratrie de jeunes Anglais accueille dans la campagne britannique leur cousine new-yorkaise. Le film, tiré d’un roman de Meg Rosoff, qui démarre comme une histoire classique d’adolescents, tourne cependant vite au cauchemar. Une guerre mondiale est déclarée subitement, le Royaume-Uni est occupé et les quatre adolescents se retrouvent livrés à eux-mêmes. En une journée, leur vie passe de la normalité à un contexte de survie auquel les ados (et les adultes) doivent s’adapter rapidement. Comme en temps de confinement pour cause de pandémie globalisée. - Par Arnaud Dumas
Demain, de Cyril Dion (2015)
Dans ce documentaire, sorti en 2015, quelques mois avant la COP21, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis aux quatre coins du monde à la recherche de solutions déjà mises en place pour faire face aux crises écologiques, économiques et sociales. Ils ont ainsi rencontré les pionniers de l’agriculture urbaine, de l’économie circulaire, de l’énergie décarbonée et citoyenne, des monnaies locales ou encore de l'éducation positive. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent, on voit ainsi émerger à quoi pourrait ressembler le monde de demain... Une bonne dose d’optimisme indispensable en cette période de confinement et de remise en question de notre société. - par Concepcion Alvarez
Les Glaneurs et la Glaneuse, d’Agnès Varda (2000)
C’est une voix rassurante qui nous manque en temps de crise. Celle d’Agnès Varda, calme, lente, posée, qui nous raconte, comme à son habitude, les choses du quotidien. Celles de ces jeunes, ces Rmistes, ces salariés, ces SDF… qui vont grappiller ici ou là, dans les champs, après les récoltes, des légumes ou des fruits non calibrés, qui vont glaner des pommes de terre que le monde de l’agroalimentaire ne veut pas. Cela peut paraître éloigné de cet après Coronavirus dont on aspire tant et pourtant. Dans les Glaneurs et la Glaneuse il y a tous les fragments de ce monde plus résilient et humain. L’écologie qui n’est pourtant pas le cœur du film, prend ici tout son sens, son rôle primaire, contre la violence sociale et économique. - par Marina Fabre
Idiocracy, de Mike Judge (2006)
En 2005, l’armée américaine a décidé de tester la cryogénisation pour préserver ses meilleurs éléments en vue des guerres à venir. Le premier cobaye est un soldat moyen, Joe Bauers. Mais l’expérimentation est oubliée et Joe ne réveille pas au bout d’une année mais au bout de 500 ans. Il découvre une planète peuplée d’imbéciles qui ont pollué leur planète, recouvert leur ville de déchets, en pleine crise alimentaire à cause d’une agriculture irraisonnée et abrutis devant une télévision indigente. Dans ce monde, Joe Bauers est l’homme le plus intelligent de la planète et le Président américain (ex-catcher et acteur pornographique) compte sur lui pour sauver la civilisation… Dans ce film culte, terriblement satirique, impossible de ne pas s’identifier à Joe ! - par Ludovic Dupin
Minimalism, de Matt D'Avella (2015)
À l’heure du confinement, de nombreuses personnes en ont profité pour faire le tri dans leurs placards. Bien leur en a pris selon le documentaire Minimalism qui suit la route de deux jeunes Américains qui avaient tout sauf le bonheur et l’ont trouvé en se dépouillant de l’inutile. L’histoire, racontée comme un road movie documentaire, est (parfois trop) belle comme un American dream inversé. Mais en ces temps de réflexion sur notre économie et nos modes de vie, Minimalism pose, de façon très incarné et non culpabilisatrice, les bonnes questions sur les conséquences économiques, sociales et psychologiques du consumérisme à outrance… Et plus généralement sur la façon de "réussir sa vie". - par Béatrice Héraud