Publié le 03 septembre 2016
ENVIRONNEMENT
Climat : après la Chine, les Etats-Unis ratifient l'Accord de Paris
Après que le Parlement chinois a ratifié, samedi 3 septembre, l’Accord de Paris sur le climat, la Maison Blanche a annoncé à son tour avoir ratifié le texte. Cet accord, destiné à limiter le réchauffement climatique "nettement en dessous des 2°C" d'ici la fin du siècle, avait été adopté le 12 décembre 2015 à l’issue de la COP21. En le ratifiant, les deux plus gros pollueurs de la planète en accélèrent sa mise en œuvre.

Novethic
Un véritable coup d'accélérateur. En ratifiant samedi 3 septembre l'Accord de Paris, la Chine et les Etats-Unis viennent redonner des couleurs à la lutte contre le réchauffement climatique.
Ce matin, Pékin a profité du sommet du G20, qu'il accueillera dès demain à Hangzhou, pour présenter et faire adopter son projet de loi par le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, lors de la séance de clôture de sa session bimensuelle. Dans la foulée, Washington a annoncé à son tour la ratification de l'Accord de Paris. Une avancée majeure de la part des deux plus gros pollueurs de la planète. La Chine pèse en effet presque un quart des émissions mondiales (20,09%) devant les États-Unis (17,9%). Cela porte le nombre de pays reconnus comme ayant officiellement ratifié l'accord à 26, représentant 39,06% des émissions globales.
Il faut aussi ajouter l'Argentine (0,9%) et le Brésil (2,5%) dont les Congrès ont ratifié l'accord mais dont on attend les cérémonies officielles. L'Inde (4,1%) a également annoncé qu'elle ratifierait bientôt le texte.
En début de semaine, Laurent Fabius, ancien président de la COP21, s'étaient inquiété de la lenteur de la procédure de ratification de l’accord qui avait été adopté par les 195 Parties en décembre dernier. Jusqu'à ce jour en effet, seuls 24 pays, représentant moins de 2% des émissions, avaient ratifié l'Accord de Paris.
Pour entrer en vigueur, l'Accord de Paris doit être ratifié par au moins 55 pays représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Une fois cette barrière franchie, le texte s'appliquera dans les 30 jours.
Le 21 septembre, une réunion de haut niveau sera organisée à l'ONU à l'initiative du secrétaire général Ban-Ki Moon. Un évènement qui pourrait permettre à d'autres pays de franchir le pas - comme la Russie (7,5%), l'Inde (4,1%) ou le Canada (1,6%) mais aussi l'Union européenne-, espèrent les ONG et la secrétaire éxécutive de la CCNUCC (Convention cadre des Nations UNies sur les changements climatiques), Patricia Espinosa.
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