Publié le 25 janvier 2019

ÉNERGIE

Le gouvernement présente sa feuille de route énergétique à 10 ans pour la France

Report de la baisse du nucléaire, énergies renouvelables et réduction des consommations : le gouvernement a publié vendredi 25 janvier le détail de la feuille de route énergétique de la France à horizon 2028, lançant une longue phase de consultations avant l'adoption d'un texte final.

Dans sa première version de sa feuille de route énergétique, la baisse du nucléaire à 50 % est attendu pour 2035.
@RTE

Après avoir dévoilé fin novembre les grandes lignes de sa politique énergétique pour les dix prochaines années, le gouvernement a mis en ligne un document de près de 400 pages qui détaille ses ambitions.

Ce projet de programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) doit désormais être soumis à de nombreuses instances (comme l'Autorité environnementale) et à un nouvel avis du public avant que ses orientations ne soient gravées dans le marbre d'un décret.

C'est un instrument de mise en œuvre de la loi de transition énergétique de 2015, qui prévoyait notamment une baisse des émissions de gaz à effet de serre et de la consommation d'énergie ainsi qu'un développement des énergies renouvelables au détriment du nucléaire.

L’objectif nucléaire en 2035

La loi va toutefois devoir être modifiée pour tenir compte de quelques changements majeurs. La France repousse en effet de 2025 à 2035 son objectif d'abaisser à 50 % la part du nucléaire dans la production d'électricité.  L'horizon précédent était jugé "irréaliste" par le gouvernement.

Autre changement : la feuille de route entérine le retard pris ces dernières années par la France pour réduire sa consommation d'énergie. Alors que la loi de 2015 visait un recul de 20 % d'ici 2030, le gouvernement ne table plus que sur une baisse de 17 %.

En cause notamment, le retard pris dans les transports et le bâtiment. À l'inverse, les énergies fossiles devraient reculer plus vite qu'escompté. Sur le fond, le texte dévoilé confirme mais précise les arbitrages dévoilés par le président Emmanuel Macron fin novembre, en plein mouvement des "gilets jaunes", par exemple sur le rythme de lancement des appels d'offres solaires et éoliens.

Le gouvernement veut fermer les dernières centrales à charbon d'ici 2022 ainsi que 14 réacteurs nucléaires (sur 58) d'ici 2035. Il prévoit aussi un développement des énergies renouvelables, surtout dans le solaire et l'éolien terrestre.

La Rédaction avec AFP


© 2023 Novethic - Tous droits réservés

‹‹ Retour à la liste des articles

ÉNERGIE

Transition énergetique

La transition énergétique désigne le passage de l’utilisation massive d’énergies fossiles, épuisables et émettrices de gaz à effet de serre (pétrole, charbon, gaz), vers un bouquet énergétique donnant la part belle aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique.

Eoliennes renouvelables retard france pixabay

ONG, élus, experts... Les écolos soutiennent-ils vraiment les éoliennes ?

Peut-on être écolo et anti-éolien ? Si la question paraît à première vue absurde, elle ne l'est en réalité pas tant que ça. Depuis quelques années, cette tendance émerge avec des élus, des personnalités et même des ONG qui dénigrent publiquement les énergies renouvelables ou a minima qui ne prennent...

Fusee acceleration decollage istock

Trois signes qui montrent que la transition énergétique accélère

La transition énergétique est-elle la grande gagnante des multiples crises que nous sommes en train de traverser ? Alors que beaucoup craignaient un repli des énergies renouvelables et des véhicules électriques, et un retour en force du charbon, c'est bien le contraire qui semble se produire....

Renovation thermique CCO

Interdiction à la location des passoires thermiques : pourquoi ça ne suffira pas à booster la rénovation énergétique des bâtiments

Depuis le 1er janvier, les passoires thermiques les plus énergivores ne peuvent plus être mises à la location. L'objectif est de booster la rénovation énergétique des bâtiments, un dossier qui patine depuis une quinzaine d'années, chaque acteur se renvoyant la balle. Cette nouvelle mesure est très...

Gazoduc bulgarie russie dependance NIKOLAY DOYCHINOV AFP

Crise énergétique : aucun risque de coupure avant mi-janvier, les inquiétudes se focalisent sur les prochains hivers

Si l'hiver 2022-2023 semble pour l'instant se dérouler sans accroc en France, les inquiétudes se font de plus en plus vives quant aux prochains hivers, avec le nouveau retard annoncé sur l'EPR de Flamanville et la guerre en Ukraine qui se poursuit. Alors que les importations de gaz russe devraient...