Publié le 21 décembre 2019
ÉNERGIE
[À l’origine] Le pétrole se mesure en baril… comme le whisky
Le système métrique a depuis bien longtemps conquis le monde des échanges commerciaux, y compris dans les pays anglo-saxons. Pourtant le monde continue à parler de la consommation, des réserves et de la cotation du pétrole en termes de baril. Un volume de 42 gallons qui remonte à l’époque où le pétrole était encore au stade de l’artisanat.

@Annavaczi
Chaque jour, l’Humanité engloutit 100 millions de barils de pétrole pour ses besoins énergétiques, de transport, de pétrochimie… Cette unité de mesure, le baril, a de quoi surprendre. Pourquoi ne pas avoir choisi les litres ou les tonnes comme c'est le cas, plus classiquement, pour d’autres matières premières. Sans compter que le pétrole brut n’est plus transporté par baril depuis bien longtemps, les volumes étant tels que les pipelines de centaines de kilomètres ou les superpétroliers géants sont depuis bien longtemps indispensables.
Ce baril remonte aux origines de l’utilisation du pétrole dans les années 1860 en Pennsylvanie aux États-Unis. Alors un secteur presque artisanal, le pétrole était transporté dans tout type de contenants, ce qui rendait les transactions difficiles à suivre. À la fin du XIXe siècle, les volumes croissant et les distances s’allongeant, les tous jeunes pétroliers ont décidé d’harmoniser un peu leurs usages en utilisant les tonneaux employés pour le transport de denrées alimentaires comme le poisson, le sel, des huiles, etc.
Ce sont les tonneaux de chêne utilisés pour livrer le Whisky qui vont gagner les faveurs du secteur, des contenants de 40 gallons. Par la suite, le volume sera légèrement augmenté à 42 gallons pour compenser les fuites et la volatilité inhérente à l’or noir. La norme est devenue mondiale. Un baril de pétrole correspond à 159 litres de pétrole. Cela signifie que l’Humanité utilise 15,9 milliards de litres d’huile de roche chaque jour.
Ludovic Dupin, @LudovicDupin