Droits humains, déforestation… le fonds norvégien n’investira plus dans Eramet

Eramet n’est plus conforme à la politique du fonds souverain norvégien. Le conseil exécutif de la Norges Bank, la banque centrale norvégienne qui pilote le Government pension fund global (GPFG) via sa filiale d'investissement, a décidé d’exclure la compagnie minière française "en raison du risque inacceptable de dégâts environnementaux sévères et de sérieuses violations des droits humains auquel l’entreprise contribue ou est responsable". Le fonds souverain, connu pour sa politique durable stricte qui avait déjà exclu le groupe Bolloré pour ses activités au Cameroun et plus récemment des entreprises israéliennes, entame sérieusement la réputation d’Eramet en le soupçonnant de faits graves.

D’autant que l’exclusion n’est pas automatique. La banque centrale aurait pu notamment choisir de renforcer son engagement actionnarial auprès d’Eramet, pour lui demander des comptes sur les faits reprochés et, le cas échéant, lui demander de rectifier le tir. Mais ces mesures moins strictes ne suffisaient pas dans le cas d’Eramet. La Norges Bank a donc suivi la recommandation formulée par son comité d’éthique, le 18 mars 2025, jugeant que le dossier était suffisamment étayé.
Une zone "exceptionnellement riche en biodiversité"
En cause, la participation d’Eramet à la mine de nickel de Weda Bay sur l’île d’Halmahera en Indonésie. Le minier français détient près de 38% de Weda Bay Nickel (WBN), une société commune avec le