Qu’est-ce que la Gig Economy ?
La gig economy signifie, littéralement, l’économie des petits boulots. Le terme, très populaire aux États-Unis, désigne principalement les plateformes collaboratives comme Uber ou Deliveroo qui n’emploient pas des salariés mais travaillent avec des micro-entrepreneurs. Ces derniers exercent une entreprise individuelle sous le régime fiscal de la micro-entreprise.
La gig economy incarne un nouveau modèle en expansion rapide. Par exemple, au Royaume-Uni, elle représente près de cinq millions d’emplois, concentrés dans des secteurs comme la livraison de nourriture ou la conduite de VTC (véhicules de transport avec chauffeur). Ces emplois temporaires, souvent rémunérés à la tâche, offrent une flexibilité attractive pour les entreprises tout en réduisant leurs coûts salariaux.
Voir aussi : Economie collaborative : définition
Les enjeux de la gig economy : avantages et inconvénients
Ce modèle économique est parfois présenté comme avantageux par sa flexibilité, et la réduction des coûts qu’il peut permettre pour les entreprises, en diminuant les charges sociales par rapport aux modèles de salariat classiques. Cependant, la gig economy soulève également des enjeux sociaux considérables. Les travailleurs indépendants de la gig economy, ne bénéficiant d’aucune protection sociale, dénoncent régulièrement leurs conditions de travail précaires. Les chauffeurs VTC, par exemple, réclament une meilleure rémunération par course, une baisse des commissions prélevées par les plateformes et des conditions de travail plus équitables.
Les risques pour les travailleurs
Les risques liés à la gig economy sont principalement liés au caractère précaire des emplois dans ce secteur, et à la faiblesse de la protection sociale des travailleurs. On peut notamment citer :
– L’absence de droits sociaux comme l’assurance chômage ou la couverture santé.
– Une instabilité financière, les revenus étant souvent imprévisibles.
– Un pouvoir de négociation limité face aux plateformes qui dictent les conditions.
Réglementations et normes
Face aux revendications des travailleurs et à la montée des critiques, plusieurs pays ont commencé à légiférer. En 2024, l’Union européenne a voté des réglementations sur l’économie de plateforme visant à mieux protéger les travailleurs. Ces mesures incluent :
– La présomption de salariat pour certains travailleurs de plateformes.
– Une transparence accrue sur les algorithmes qui fixent les prix et attribuent les tâches.
– La possibilité de recours collectifs pour contester les conditions imposées.