Publié le 20 novembre 2024
A trois jours de la clôture officielle de la COP29, les négociations sont toujours enlisées autour du nouvel objectif de financement climat bloquant les autres sujets. La présidence azerbaïdjanaise annonce une publication de tous les projets de texte d’ici jeudi 21 novembre matin. Ce qui laissera moins de 48 heures aux ministres pour trouver des compromis. Un pari risqué.
- De nombreux observateurs et négociateurs s’inquiètent d’un échec à la COP29 de Bakou, qui doit officiellement se terminer vendredi 22 novembre à 18h. Des paris ont été lancés en ligne sur la fin de cette COP. Battra-t-elle le record de Madrid qui avait fini avec 44 heures de retard ? Pour l’instant, la majorité des votants penchent pour une clôture dimanche 24 novembre.
- La principale priorité à Bakou est de fixer un nouvel objectif de financement climatique (NCQG), qui doit remplacer les 100 milliards de dollars versés par les pays développés aux pays en développement. Mais depuis le début de la COP, les négociations ont très peu avancé sur ce point, prenant en otage les nombreux autres sujets à l’agenda sur l’atténuation, l’adaptation ou encore les questions de genre.
- Un nouveau texte est attendu jeudi 21 novembre. Il pourrait être le premier à inclure un montant (quantum). Selon le média Politico, l’Union européenne envisagerait de proposer un chiffre entre 200 et 300 milliards de dollars par an. Les pays en développement demandent entre 440 et 900 milliards de dollars par an d’aide publique aux pays riches, à quoi s’ajouteraient des financements privés et des financements innovants comme des taxes.
- Le multilatéralisme en danger ? La bulle de la diplomatie climatique est en train d’éclater à Bakou où les tensions géopolitiques ont infiltré les négociations. Le président azerbaïdjanais n’a pas hésité à attaquer frontalement la France en séance plénière, ce qui est inédit.
- Une vingtaine de leaders climatiques ont appelé à réformer le processus des COP, tout en reconnaissant qu’elles avaient permis d’arriver à un consensus sur une sortie progressive des énergies fossiles, à la COP28. Ils appellent à passer de “l’engagement à l’action”, avec l’organisation de réunions plus petites et plus fréquentes, un meilleur suivi des engagements climatiques des pays et des promesses de financement. “Sans les COP, nous serions probablement sur une trajectoire de réchauffement de +5°C au lieu de 2,5°C à 3 °C comme c’est le cas aujourd’hui”, rappelle toutefois Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique, dans une interview aux Echos.
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