La liberté de se syndiquer, la question qui polarise les AG américaines

La question monte depuis plusieurs années aux assemblées générales des grandes entreprises américaines. Le droit des salariés à rejoindre un syndicat fait l’objet de nombreuses résolutions aux AG de groupes comme Amazon, la chaîne de pharmacies CVS Health, ou les compagnies aériennes Delta Airlines et Skywest, qui sont soutenues par de plus en plus d’investisseurs. Le 30 avril, lors de l’assemblée générale de Wells Fargo, Joanne Cretella, une employée de la banque depuis 26 ans, a défendu la résolution déposée par la fédération américaine de syndicats AFL-CIO réclamant un audit par un tiers indépendant des pratiques syndicales de l’entreprise. "Je sais d’expérience comment le management diffuse de la désinformation et de la propagande anti-syndicale pour tenter de nous dissuader d’exercer notre liberté d’association, témoigne Joanne Cretella. Cela a été très difficile et stressant pour moi de m’opposer aux pressions constantes de la direction."

Les employés de la filiale de Wells Fargo du Connecticut, où travaille Joanne Cretella, ont fini par réussir à imposer le syndicat Wells Fargo Workers Union, mais au prix d’incroyables efforts. Et le témoignage de la syndicaliste est loin d’être isolé aux Etats-Unis. Tesla est notamment connu pour avoir empêché toute implantation du syndicat UAW dans ses usines américaines, alors que d’autres constructeurs automobiles comme Volkswagen ont dû céder. La firme d’Elon Mus