Le volet social du reporting de la CSRD constitue pour les directions des ressources humaines un défi immense. Et la plupart ne semblent pas encore assez préparées à cette révolution, comme le montre une étude publiée par l’Observatoire de la Responsabilité Sociale des Entreprises.
L'année 2024 est celle de la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) pour de nombreuses entreprises. Entrée en vigueur au 1er janvier, elle oblige les grandes entreprises françaises et européennes à publier un rapport de durabilité détaillé concernant les enjeux sociaux, environnementaux et de gouvernance. Or, sur le volet social de cette CSRD, les directions des ressources humaines (DRH) ne semblent pas vraiment prêtes aux défis qui se profilent, comme le rélève une étude publiée par l'ORSE (Observatoire de la RSE), l'ANDRH (Association Nationale des Directions des Ressources Humaines) et Deloitte.
Alors que les entreprises devraient être en train d'organiser la collecte et le traitement de leurs données pour les premiers reportings de la CSRD, beaucoup en sont encore à se demander qui, des directions de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) ou des DRH doit gérer cet exercice. Selon Lydie Recorbet, chargée de mission engagement social à l'ORSE, "la majorité des fonctions RSE sont d'accord pour que ce soit la fonction RH qui pilote le volet social". Logique, puisque les standards sociaux de reporting de durabilité (en particulier les ESRS S1) concernent notamment les effectifs de l'entreprise, leurs rémunérations ou leurs conditions de travail, problématiques gérées par les DRH. Pourtant, seule une entreprise sur deux estime que ce rôle doit revenir aux RH.
"Un niveau de maturité en deçà des attentes"
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