Deux émetteurs d’obligations à objectif de durabilité, ou Sustainability-linked bonds (SLB) risquent de ne pas atteindre leurs objectifs de performance de durabilité (SPT) à fin 2022. Il s’agit d’Enel, l’énergéticien italien qui avait émis le premier SLB en 2019, et de PPC, le principal fournisseur d’électricité en Grèce. Dans les deux cas, les remous provoqués par le conflit en Ukraine sur le marché européen de l’énergie ont retardé les calendriers de fermeture ou de revente d’actifs de production d’électricité fortement carbonée, compliquant ainsi l’atteinte des SPT conditionnant les termes des intérêts à verser à partir de 2023.
Le format de dette dite Sustainability-linked bond, ou obligations liées à la durabilité, offre aux entreprises la possibilité d’émettre des obligations dont les coupons sont indexés sur l’atteinte d’objectifs de performance de durabilité (SPT), qui peuvent être environnementaux, sociaux et de gouvernance, et mesurés au moyen d’indicateurs dont le choix est libre. En cas d’objectifs non atteints, les termes prévoient généralement une majoration du coupon versé aux investisseurs ou un coupon additionnel à échéance donnée.
L’Italien Enel et le Grec PPC sur la selletteSelon le groupe de réflexion Anthropocene Fixed Income Institute (AFII), le premier cas de déclenchement du paiement de coupon majoré est à mettre à l’actif du raffineur polo