Le marché des SLB a atteint un volume global de 175 milliards de dollars à la fin du premier semestre 2022, selon l’organisation Climate Bonds Initiative (CBI). Cette forme de dette, par laquelle un émetteur prend des engagements en matière de durabilité, dont la réalisation peut moduler le coupon à payer, est critiquée pour son manque d’ambition. Quelques entreprises ont fait le choix d’une démarche plus exigeante en associant leur émission à une sélection précise de projets.
Une note publiée en août par le groupe de réflexion américain Institute for Energy Economics and Financial Analysis (IEEFA) synthétise les failles actuelles du marché des SLB. Ils se résument à des engagements peu ambitieux, éloignés du cœur d’activité de l’entreprise ou manquant de cohérence avec sa stratégie de durabilité, ainsi qu’une pénalité financière ayant en général un impact incitatif trop faible.
Autre point de crispation, ce nouveau produit connaît une certaine popularité auprès d’entreprises tenues à l’écart des autres segments du marché de la dette durable. Près d’un tiers des émetteurs sont issus du secteur de l’énergie, des hydrocarbures et de l’industrie, selon les chiffres de CBI.
Le SLB vert, un pont entre deux marchésLa note de l’IEEFA met en lumière une nouvelle variante de ce produit de dette destiné à regagner la confiance des investisseurs : le SLB vert. Elle combine ob