Publié le 27 avril 2020
Même McDonald’s n’avait pas prévu un tel engouement. L’enseigne, qui a rouvert au compte-gouttes ses drives, a dû faire machine arrière devant l’affluence exceptionnelle de clients. Dans certains restaurants, une attente de trois heures était à prévoir, provoquant des embouteillages monstres. Il faut dire que le géant des burgers a un poids considérable en France. L’Hexagone est son deuxième marché, juste derrière les États-Unis. Le pays est stratégique pour l’enseigne qui travaille avec plus de 34 000 agriculteurs français.

2 millions de visites par jour


L’Hexagone, pays de la haute gastronomie, est aussi celui du burger. Car, aussi incroyable que cela puisse paraître, le pays représente le deuxième marché de McDonald’s derrière les États-Unis. En 2019, les Français ne sont jamais autant allés chez le géant du fast-food. Les enseignes cumulent ainsi deux millions de visites par jour dans l’Hexagone et franchissent ainsi la barre des 700 millions de visites à l’année. Du jamais vu.

75 % des matières premières sont françaises


Malgré les critiques contre ce symbole de la malbouffe, McDonald’s représente un énorme débouché pour les agriculteurs français. Pour cause, selon l’enseigne, 75 % des achats des cinq principales matières agricoles utilisées par McDonald’s proviennent de l’Hexagone, c’est notamment le cas pour les pommes de terre, le blé ou la salade. Au total, McDonald’s travaille avec 34 000 agriculteurs français.

1,8 million de repas chaque jour


C’est un véritable empire. McDonald’s est implanté dans toute la France avec plus de 1 490 restaurants. Son volume d’affaires a atteint un record en 2019 atteignant près de 5,5 milliards d’euros. Chaque jour, 1,8 million de repas sont ainsi servis par l’enseigne, qui détient la place du premier acteur de la restauration commerciale en France. Et cela devrait durer : dans une interview au Figaro, le PDG de McDonald’s France, Nawfal Trabelsi, a annoncé vouloir ouvrir 300 à 400 restaurants supplémentaires dans l’Hexagone d’ici 2029 et investir un milliard d’euros au cours des sept prochaines années.

Un poids macroéconomique de 11 milliards d’euros


11,4 milliards d’euros en 2018, c’est l’empreinte macroéconomique de McDonald’s en France, selon le cabinet de conseil Asterès qui a réalisé une étude pour le compte de l’enseigne. "Les effets cumulés de l’activité de la branche française du géant américain de la restauration rapide se chiffrent à 11,4 milliards d’euros, soit plus de deux fois le volume d’affaires sous enseigne généré par ses réseaux cette année-là (5,1 milliards)", explique les Échos qui ont pu accéder à l’étude. L’impact sur la filière agroalimentaire est par exemple évalué à 1,4 milliard d’euros. Mais le groupe est accusé d’évasion fiscale. En 2015, la Commission européenne a ouvert une enquête à ce sujet. Elle a conclu que McDonald’s bénéficiait d’une "double non-imposition" au Luxembourg et aux Etats-Unis.

44 millions de livres distribués 


Dans les célèbres Happy Meal de McDonald’s, les menus pour enfant, il n’y a plus seulement des jouets. Depuis quelques années, le géant américain a décidé de distribuer également des livres. À tel point qu’il est devenu l’un des principaux distributeurs de livres en France, ce serait même le premier selon le journal Capital. En quatre ans, McDonald’s a ainsi distribué plus de 44 millions de livres. "Le livre, comme le jouet (toujours préféré à 85 % par les bambins), est l’élément stratégique du Happy Meal. Et ce menu enfant est lui-même l’arme numéro 1 de l’enseigne pour capter la clientèle. Grâce à lui, McDonald’s attirerait chaque jour une famille française sur cinq dans ses restaurants", décrypte le journal. 
Marina Fabre, @fabre_marina

Découvrir gratuitement l'univers Novethic
  • 2 newsletters hebdomadaires
  • Alertes quotidiennes
  • Etudes