"Actuellement, nous ne sommes globalement pas en charge du sujet sécurité, à une exception près, celle des sources radioactives", a fait valoir le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, devant la commission d’enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires. La sûreté concerne le bon fonctionnement des installations et l’absence de danger. La Sécurité concerne la protection des installations contre les risques malveillants et terroristes.
Fin janvier, les députés avaient adopté une résolution créant une commission d’enquête "sur la sûreté et la sécurité" des installations nucléaires. Pour Franck Chevet, il ne s’agit pas pour l’ASN de définir la menace terroriste, "qui relève des services de renseignement", ni d’intervenir en cas d’attaque, mais de "faire en sorte que les installations soient bien dimensionnées et que leurs exploitants fassent les bons gestes en temps voulu" en cas de menaces "avérées".
Un combat de Greenpeace
Actuellement, cette compétence est assurée par un service du ministère de la Transition écologique et solidaire, contrairement à ce qui se fait dans "tous les autres grands pays nucléaires dans le monde". "Il y a quelqu’un d’autre qui s’en occupe. Je ne critique pas son travail. Je dis simplement que son travail est de même nature que ce que nous faisons", indique le patron du gendarme de l’atome, appelant, sans urgence, à une réforme.
Fin novembre, 22 militants de Greenpeace s’étaient, une nouvelle fois, introduits sur le site de la centrale de Cruas-Meysse (Ardèche), à peine un mois et demi après avoir fait de même sur la centrale de Cattenom (Moselle). Outre l’opposition à l’énergie électronucléaire, les militants dénonçaient le manque de sécurité des installations. De son côté EDF, épaulé du, assurent qu’à chaque fois les militants pacifistes sont identifiés précocement, ce qui explique la réponse mesurée du Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie (PSPG), présent sur les 19 centrales françaises.
Ludovic Dupin avec AFP
Publié le 23 février 2018
L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a fait part jeudi 22 février de son souhait d'être compétente sur les questions de sécurité des centrales nucléaires françaises devant les parlementaires français. Cette tâche est aujourd’hui dévolue au ministère de la Transition énergétique.
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