Souvenez-vous, il y a six mois, de ces commentaires incrédules face à l’indigence du débat présidentiel américain. Pas de débat de fond sur les vrais sujets qui comptent : le climat, les usines du monde, l’énergie, l’ubérisation du travail… Plutôt un combat façon catch à coup de mèches peroxydées et d’America’s First. Donald Trump, star de la télé-réalité, a gagné cette triste joute et diffuse à l’Amérique un mauvais film qu’on pourrait intituler : la revanche des fossiles en tous genres.
Avec son triste débat d’entre deux tours, la France offre un spectacle tout aussi préoccupant. Deux heures de débat avec une toute petite allusion au climat, aucune à l’énergie et si peu au monde tel qu’il est : numérisé, mondialisé et requérant de plus en plus de compétences. Comment en est-on arrivé la ?
Un débat recroquevillé sur l’Hexagone
Pour des raisons proches des États Unis. Un débat crispé sur quelques thèmes couverts par des médias recroquevillés sur l’Hexagone. Le monde regarde effaré ces élections françaises en se demandant comment le pays des Lumières a pu en arriver là.
Reste à espérer un autre dénouement qu’aux États Unis. Que le Président élu rouvre les portes et mette en œuvre une politique qui s’attaque aux vrais sujets : l’emploi, le travail, la protection de l’environnement et des droits sociaux dans un cadre européen. Sinon le risque est de décrédibiliser définitivement la politique.