57 milliards de dollars en quatre jours, c’est la somme cumulée des engagements financiers pris par les pays en ce début de COP28 à Dubaï. La journée du 4 décembre, consacrée à la participation de la finance à la lutte contre le changement climatique, a vu se multiplier les engagements, le plus élevé étant celui pris par les Émirats arabes unis. Ils ont créé le fonds Altérra, doté de 30 milliards de dollars et réparti en deux poches, la plus importante servant à financer des solutions pour la transition climatique, les 5 milliards de dollars restants étant dédiés aux investissements dans les pays du Sud. Des investisseurs comme BlackRock ou encore le fonds canadien Brookfield présidé par Mark Carney, ont décidé de participer à l’initiative émiratie. Mais malgré ces engagements, la contribution de la finance privée et publique reste encore loin du compte pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.
Le groupe de haut niveau indépendant (IHLEG) mandaté par les présidences de la COP27 et COP28 a ainsi publié un deuxième rapport sur la finance climat montrant l’ampleur de la tâche restant à accomplir. En novembre 2022, le groupe coprésidé par les économistes Vera Songwe, présidente de la Liquidity and stability facility, et Nicholas Stern, président du Grantham research institute, avait estimé à 2 400 milliards de dollars les investissements annuels nécessaires d’ici 2030 pour atteindre les