C’est encore un tout petit segment du marché des obligations durables. Mais les "Blue bonds" pourraient être amenés à se développer dans les années à venir alors que la protection de la nature devient un thème important de la finance durable. L’association internationale des marchés financiers (Icma), déjà détentrice notamment des Green bonds principles, avec l’International finance corporation (Banque mondiale), le Global compact, l’Unep Fi et l’Asian development bank, ont justement publié des lignes directrices attendues depuis longtemps pour mieux définir ce que recouvrent ces Blue bonds. Avec pour objectif affiché de débloquer les flux financiers orientés vers la préservation de la vie marine.
Les émissions de Blue bonds ont atteint un volume total de 5 milliards de dollars entre 2018 et 2022, selon l’étude de mars 2023 des chercheurs Pieter Bosman (Université de Colombia) et Frédéric de Mariz (Sciences Po) "Le marché des Blue bond : un catalyseur du financement des océans et de l’eau". Ces obligations bleues représentent ainsi à peine 0,5% du marché total des dettes durables, évalué à 279 milliards de dollars sur le premier semestre 2023.
Crainte des controversesLe manque de clarté dans la définition de cet outil financier était régulièrement pointé du doigt par les investisseurs, qui craignaient les controverses sur la véritable utilisation des fonds. Sans encadrement, la transpar