Beaucoup de choses inscrites dans le rapport ont progressé. A priori, 16 de mes 24 recommandations ont avancé, particulièrement au niveau européen. La présidence française a permis que la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) soit mise sur les rails. Au niveau national, je souhaitais que l’AMF et les régulateurs incluent des éléments de finance verte dans leurs formations, c’est fait. J’avais proposé de mettre par amendement des critères de carbone dans les dotations aux collectivités, et cette idée vient d’être reprise et j’ai bon espoir qu’elle aboutisse. Sur les garanties à l’export, le gouvernement vient de faire des annonces pour qu’elles ne soutiennent plus les énergies fossiles (lien article Novethic). Il y a donc un mouvement général porteur d’avancées considérables.
Quelle est votre vision de ces avancées du côté des acteurs privés ?
Pour moi, il y a deux choses différentes : la finance verte, au sens carbone, et l’ISR, une finance avec un objet social ou écologique qui traite de sujets primordiaux pour lesquels la normalisation est plus difficile. Sur ces sujets ESG, il n’y a pas d’étalon scientifique et de vision partagée par tous les acteurs, surtout d’un pays à l’autre. Un gramme de carbone se calcule scientifiquement de la même maniè