Le prix carbone est une tarification du carbone et un des outils stratégiques de pilotage de la lutte contre le changement climatique dans les entreprises. Actuellement, près de 40 pays, 20 villes, et 1 400 entreprises l’utilisent déjà ou l’utiliseront prochainement. On trouve de grands noms tels que Kering, Total, Danone, ou encore Bic parmi les entreprises françaises qui ont déjà recours à cet indicateur. D’un autre côté, Vinci, Axa, ou encore Seb ont prévu d’intégrer le prix carbone prochainement. En 4 ans, le nombre d’entreprises qui ont mis en place un prix carbone interne sur leurs émissions a été multiplié par 8.
Fixer un prix au carbone permet de reconnaître le poids des dommages venant des émissions de gaz à effet de serre (GES) pour ceux qui en sont responsables et qui ont la possibilité de les réduire. Il dispose de plusieurs atouts pour accompagner les entreprises vers une économie bas carbone et leur proposer une meilleure gestion du risque.
Pour établir un prix carbone, il existe deux mécanismes de tarification :
Il permet de limiter la quantité d’émissions de gaz à effet de serre (GES) mais autorise les entreprises ayant peu d’émissions à vendre la partie qu’ils n’utilisent pas, à de gros émetteurs. Ce système permet de créer une offre et une demande sur les quotas d’émissions et établit un prix de marché. Un plafond établi permet de garantir que les émetteurs respectent le budget carbone qui leur est accordé.
Il consiste à établir un prix carbone en déterminant un taux d’imposition sur les émissions ou sur la teneur en carbone présente dans les combustibles fossiles exploités.
Le prix fixé varie entre les entreprises étant donné qu’il s’agit d’une action volontaire. Le CDP annonce un prix carbone allant de 1 à 900 dollars la tonne, avec une majorité entre 10 et 50 dollars. Un rapport sur le sujet a été publié par deux économistes, Josepth Stiglitz et Nicholas Stern. Ils considèrent que le prix carbone devrait se trouver entre 40 et 80 dollars par tonne en 2020 et 50 et 100 dollars en 2030, afin d’assurer l’objectif 2°C fixé par l’Accord de Paris.