Vivement les vacances de Noël ! Les équipes ESG des sociétés de gestion n’en peuvent plus. Entre les reporting imposés par les régulateurs, ceux demandés par les clients, les appels des "anti-woke" américains à interdire l’investissement durable, la peur du greenwashing… ils semblent ressentir une véritable lassitude dans un métier qui devrait pourtant satisfaire les espoirs de salariés en quête de sens. Un sondage réalisé par le média britannique Ignites Europe révèle ainsi que les trois quarts des professionnels interrogés, dans 150 sociétés de gestion, disent être atteints d’un "burn-out ESG".
"L’année 2022 s’est révélée décourageante, car l’application de la SFDR a conduit notre métier à faire principalement de la compliance. Cette réglementation est une bonne chose, mais c’est fatiguant et ce n’est pas la raison qui nous pousse à travailler dans la finance durable", confie Luisa Florez, directrice des recherches en finance responsable chez OFI Invest. Les débuts chaotiques de SFDR, qui ont entraîné des changements massifs de classification des fonds sous Article 8 et 9 et vice versa, puis les échanges avec la Commission européenne pour clarifier la réglementation, se sont traduits par une charge de travail supplémentaire pour les équipes ESG. La nouvelle consultation lancée par la Commission pour une éventuelle réforme de SFDR risque aussi d’être très consommatrice de temps.
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