Orpea, c’est 26 000 salariés, 350 établissements en France, une action en chute libre à 4 euros (-90% sur un an), 9 milliards d’euros de dettes, quatre fois plus qu’avant le début de sa descente aux enfers entamée avec la sortie du livre de Victor Castanet "les Fossoyeurs". Le journaliste y dénonçait la maltraitance des pensionnaires, comme les conditions de travail, dans les Ehpad d’Orpea. Ceux-ci rationnaient couches et nourriture pour devenir un acheteur immobilier de biens luxueux le tout en détournant une partie des fonds publics versés pour la mission d’hébergement des personnes âgées dépendantes. Sombre tableau pour un investisseur, mais le consortium emmené par la Caisse des dépôts qui a pris 50,2% du capital d’Orpea le 1er février partage des valeurs communes d’investissement responsable. Ces valeurs les ont conduits à accompagner la stratégie de la nouvelle direction d’Orpea désireuse de remettre ses pensionnaires au cœur de son activité.
"Cet investissement s’inscrit dans notre politique en faveur du grand âge et de la santé, qui a pour objectif de favoriser le développement de nouveaux services en faveur des personnes âgées et d’améliorer l’accès aux soins", explique la Caisse des dépôts. Elle ajoute : "nous accompagnons notamment la rénovation, la restructuration, la construction et la gestion d’établissements sanitaires et d’hébergement plus efficients et inclusifs".