Les affaires entachant la réputation des grands cabinets de conseil comme McKinsey s’enchaînent. Ils affichent pourtant volontiers des valeurs d’inclusion et d’équité, rédigent des livres blancs sur le risque climatique… tout en continuant en parallèle leur “business as usual”. Chaque semaine, Novethic Essentiel sélectionne un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
L’industrie du conseil en management pour les entreprises est une nouvelle fois épinglée pour son opacité. Un éditorialiste de Bloomberg fait la liste des controverses ayant pesé en particulier sur McKinsey. Des controverses engendrées en général par leur propension à chercher à maximiser les profits de leurs clients… et les leurs. Le tout en n’hésitant pas enchaîner les rapports sur le risque climatique, sur l’éthique des affaires, la nécessaire inclusivité, etc. Au risque de perdre leur crédibilité, mais aussi leur attractivité auprès des jeunes talents.
Dans un édito au vitriol intitulé "les faux-pas de McKinsey indiquent un désordre d’ampleur industrielle", l’auteur dénonce l’emprise de ces cabinets sur la gestion des entreprises mais aussi des entités publiques. Une emprise particulièrement opaque, qui permet de rendre le client "dépendant de manière permanente : avec la diminution de ses capacités internes, il a besoin de continuer d’employer de l’aide extérieure" et n’hésite pas "à appeler encore plus de consultants pour résoudre les problèmes que les premiers ont créé".
Une dissonance cognitive
En France, l’article résonne particulièrement avec le rapport d’enquête sénatoriale paru en 2022, relatifs à l’influence des cabinets privés sur les pouvoirs publics. McKinsey y était directement ciblé. Les sénateurs dénonçaient notamment les pratiques d’évitement fiscal de la firme américaine, qui