La multiplication des procès climatiques pourrait faire grimper la facture pour les entreprises, alors que les effets de la crise climatique se multiplient. Un risque juridique que les investisseurs ne prennent pas suffisamment en compte dans leurs stratégies climatiques. Des chercheurs de l’université d’Oxford proposent un cadre pour mieux le prendre en compte. Chaque semaine, Novethic Essentiel vous propose un billet LinkedIn qu’il ne fallait pas manquer.
C’est un risque qui pourrait coûter cher, très cher ! Les investisseurs ne tiennent pas suffisamment compte des litiges climatiques auxquels sont confrontés les entreprises dans leurs systèmes d’évaluation du risque, selon une étude du programme "sustainable law" de l’université d’Oxford. Les juristes-chercheurs ont analysé les procès climatiques, les changements de réglementation et autres actions légales pouvant bouleverser les modèles d’affaires des entreprises émettrices. Ils en ont tiré un nouveau cadre d’analyse qui tient compte de la manière dont les actions en justice peuvent amplifier les risques physiques ou de transition des entreprises.
"Les investisseurs pourraient manquer des risques juridiques clés, liés au climat, qui pourraient coûter des milliers de milliards", souligne ainsi dans un billet LinkedIn David Carlin, responsable des risques climatiques à l’Unep-Fi (Initiative financière du Programme des Nations Unies pour l’environnement). Il ajoute : "avec un nombre croissant d’affaires et des précédents qui apparaissent, les pollueurs et leurs financiers se retrouvent face à des risques grandissants dans les tribunaux".
Un coût qui pourrait être très élevé
Plus de 2485 procès pour des raisons climatiques ont ainsi émergé depuis 2015, selon les chercheurs, sur des sujets tels que la remise en question de la construction d’actifs très émetteurs, le manque de transparence sur les risques climatiques, la re