Toutes les entreprises pétrolières continuent de développer de nouveaux projets d’exploitation des énergies fossiles, en dépit des accords climatiques internationaux. L’ONG Carbon Tracker a développé un outil d’analyse à destination des investisseurs, qui permet de classer les entreprises du secteur entre les mauvais élèves… et les pires.
L'Organisation Météorologique Mondiale vient de publier son bilan climatique de 2023, et de confirmer l'urgence de la transition climatique. Pourtant, dans le même temps, les grandes sociétés pétrolières et gazières ne parviennent toujours pas à prendre les mesures nécessaires pour aligner leurs activités avec la transition climatique et les objectifs de l'Accord de Paris. C'est ce que révèle la publication du dernier rapport de Carbon Tracker, qui analyse l'alignement des politiques des groupes des énergies fossiles avec les objectifs climatiques signés lors de la COP21 pour lutter contre le réchauffement climatique.
Comme le souligne Maeve O'Connor, spécialiste du secteur et rédactrice du rapport, "les entreprises du monde entier déclarent publiquement qu'elles soutiennent les objectifs de l'Accord de Paris et prétendent faire partie de la solution pour accélérer la transition énergétique. Malheureusement, nous constatons qu’aucun n’est actuellement aligné sur les objectifs de l’Accord de Paris". Ce décalage constitue évidemment un risque majeur pour la transition climatique. Mais c'est aussi un risque stratégique et financier essentiel à prendre en compte par les investisseurs qui pourrait être au cœur des préoccupations des assemblées générales qui vont démarrer.
Pétrole et climat : les mauvais et les très mauvais élèves
Le Carbon Tracker a ainsi mis en place une méthodologie permettant d'évaluer les politiques de trans