La chute du Crédit Suisse, deuxième banque du pays, a causé un choc inédit dans le secteur bancaire helvète. Son rachat in extremis par UBS, coordonné par les pouvoirs publics et révélé un dimanche soir, a montré la faiblesse d’une industrie dont le pays a longtemps fait son porte-étendard. La fusion entre les deux grandes banques devrait en outre se traduire par un risque important de casse sociale. Entre 9500 et 12 000 emplois pourraient partir en fumée suite au rachat du Crédit Suisse par UBS, selon les estimations de BAK Economics, un institut suisse de recherche économique. Les deux banques emploient près de 37 000 personnes dans le pays et près de 120 000 dans le monde. Le rapprochement prévu pour la fin de l’année devrait créer des doublons, l’institut d’études économiques pronostiquant notamment une rationalisation du réseau de succursales dans le pays.
Si BAK Economics estime que l’impact sur l’économie et l’emploi suisses devrait être globalement limité, avec des process de rationalisation qui devraient prendre plusieurs années à se mettre en place, les syndicats des deux banques ne montrent pas le même optimisme. L’Association suisse des employés de banque et l’Union syndicale suisse s’inquiètent justement pour ces dizaines de milliers d’emplois menacés et appellent les deux banques à éviter la casse sociale. La place financière de Genève s’inquiète également pour les…




