Atos, face au mur de sa dette, doit jouer la montre

Repoussée deux fois de suite, la présentation des résultats annuels du groupe Atos a finalement eu lieu avec près d’un mois de retard. La société de services numériques a enregistré une perte nette abyssale de plus de 3,4 milliards d’euros en 2023, pour un chiffre d’affaires de près de 10,7 milliards d’euros. Grevé par une dette brute de 4,6 milliards d’euros, Atos doit rapidement trouver une solution pour retrouver de l’air. Les échecs successifs des négociations avec EPEI, la holding de Daniel Kretinsky, et Airbus pour racheter une partie du groupe ont poussé les dirigeants du groupe à accélérer la procédure de restructuration de la dette. "Nous sommes en discussions avec les banques, les créanciers obligataires, le mandataire ad hoc et le CIRI (Comité interministériel de restructuration). Ces discussions vont se poursuivre dans le cadre d’une procédure de conciliation amiable", a annoncé Paul Saleh, le directeur général du groupe à l’occasion de la présentation des résultats.

Le mandataire ad hoc avait déjà été nommé au mois de février pour trouver un terrain d’entente avec les créanciers. Le groupe franchit donc une étape supplémentaire avec la procédure de conciliation, qui ne concerne cependant que les créanciers financiers et non les autres (administration, salariés, etc.). Elle doit permettre de trouver un accord pour desserrer l’étau de la dette, notamment en allongeant les maturités des dettes ou en co