Le monde est-il encore assurable, même sans attendre les +4°C de réchauffement auquel l’ancien président d’Axa Henri de Castries avait fait référence à la COP21 ? La situation devient en tout cas de plus en plus difficile pour les entreprises qui doivent rechercher des solutions alternatives face à des tarifs d’assurance en hausse continue. Bonduelle, Groupe Seb, Publicis, Lactalis… L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) enchaîne les dossiers de demande d’agrément de la part d’industriels pour former leur propre captive de réassurance. En tout, une dizaine d'entre elles ont vu le jour en France, mais de nombreuses autres pourraient se lancer prochainement.
L’Amrae, l’association des responsables de la gestion du risque en entreprise, a ainsi activement milité auprès du gouvernement pour faciliter l’implantation en France de captives d’assurance ou de réassurance. Elle ne cesse en effet de chroniquer, tous les ans, l’augmentation des tarifs et le durcissement des conditions de marché de l’assurance. Dans la dernière édition de son "état du marché", paru à l’automne 2022, les dirigeants de l’association ne s’avouent pas plus optimistes pour 2023.
Le risque physique alourdit la factureLe risque climatique constitue notamment l’un des principaux facteurs d’augmentation des primes, notamment pour l’assurance dommages aux biens et pertes d’exploitation. La facture