La Commission européenne veut mettre de l’ordre dans les indices ESG suivis par les fonds indiciels. Le règlement Benchmark fixait déjà les méthodologies pour construire des indices alignés sur l’Accord de Paris (Paris-aligned benchmark, PAB) et favorisant la transition (Climate transition benchmark, CTB). Mais l’engouement du marché pour la gestion indicielle ESG l’a poussée, en 2022, à lancer une étude sur la faisabilité d’un nouveau type de benchmark. Elle vient de publier un rapport commandé auprès de PwC sur le sujet envisageant plusieurs pistes de réflexion.
Selon cette étude, les indices ESG représentent aujourd’hui 10% du nombre total d’indices en Europe. Une proportion qui pourrait atteindre 20% dans les deux ans et 30% dans cinq ans. L’appétit pour les fonds ESG grandit également, la gestion active atteignant 4300 milliards d’euros en 2021 et la gestion passive, 631 milliards d’euros. Mais les méthodologies employées par les fournisseurs manquent souvent de transparence et la composition des indices laisse une grande part aux valeurs de la tech, avec un risque élevé de "ESG-washing".
Un socle minimal obligatoire et un label volontaireLes conclusions du rapport commandé par la Commission suggèrent d’agir en deux temps. D’abord en proposant un socle minimal de normes à respecter pour les indices ESG. Puis en mettant en place un cadre plus ambitieux, qui ferait l’objet d’un label