Le plan européen sur la finance durable prévoyait, parmi ses nombreux dispositifs, de créer un écolabel pour les produits financiers. À l’instar des labels financiers existants en Europe, dont Greenfin et le label ISR en France, il vise à auditer les produits financiers pour leur donner un tampon vert et permettre aux consommateurs de savoir où va leur argent. Mais un autre dispositif, plus technique, ne permet-il pas d’atteindre le même objectif, se demande Andreas Hoepner, professeur à l’University College de Dublin et membre de la plateforme européenne sur la finance durable dans un billet LinkedIn.
"Les informations requises dans SFDR sont équivalentes à la Blockchain dans le bitcoin. C’est le génie sous-jacent", s’amuse-t-il en demandant à sa communauté de réagir. Il renvoie à un article sur le sujet qu’il a rédigé dans IPE Magazine (Investment & Pension Europe), dans lequel il compare les labels à des symboles brillants mis en avant par les équipes marketing des entreprises "pour insuffler un sentiment de bien-être aux consommateurs finaux". Le reporting ESG au titre du SFDR, au contraire, est considéré comme un "sujet ennuyeux et administratif".
Et pourtant ! Le spécialiste de la finance durable estime que l’obligation de faire un reporting est bien plus efficace pour comprendre ce que font réellement les institutions financières. Le processus de labellisation, au contraire,