Il y a un an, Christine Lagarde, la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), bousculait l’institution en incorporant la lutte contre le changement climatique dans sa politique monétaire. Une première ! Depuis, elle déroule son plan. Elle vient ainsi d’annoncer les critères qui lui permettront de sélectionner les obligations d’entreprises qu’elle jugera plus vertes. La banque centrale prévoit ainsi d’attribuer un score climatique global à chaque société et d’orienter sa politique d’achat en fonction de ces scores.
Trois critères seront utilisés pour arriver à la note finale. D’abord un score basé sur les émissions passées de l’émetteur, avec une comparaison de chaque entreprise par rapport à son secteur d’activité. Moins l’entreprise aura émis de gaz à effet de serre, mieux elle sera notée. Ensuite, un deuxième sous-score sera établi en fonction des objectifs de réduction d’émission de gaz à effet de serre. Enfin, le troisième sous-score sera attribué en fonction de la transparence du reporting des émissions carbone de l’entreprise. Ces trois sous-score permettront de bâtir le score climatique final et d’orienter la politique de rachat de la BCE, qui prévoit d’accorder un poids plus important aux entreprises les mieux notées dans son portefeuille.
"L’inflation est liée au changement climatique""Cela n’aura pas beaucoup d’impact", déplore toutefois Paul Schreib