L’adoption de l’acte délégué complémentaire de la taxonomie par la Commission européenne a déchaîné les passions. L’inclusion du gaz et du nucléaire parmi les activités de transition de la réglementation est loin de convaincre les investisseurs durables, même si la Commission européenne a ajouté dans le texte définitif une obligation de divulgation de la part d’activités gazières et nucléaires compatibles avec la taxonomie. Cette nouvelle règle de "disclosure" ne semble toutefois pas résoudre les difficultés engendrées par l’acte délégué complémentaire.
Nathan Fabian, le président de la Plateforme européenne sur la finance durable, l’organe de conseil de la Commission européenne, campe sur sa position. Les membres de la plateforme avaient émis un avis très négatif sur l’inclusion des deux sources d’énergie controversées. "Leur place n’est pas dans une taxonomie verte", tranche-t-il. La nouvelle obligation de divulgation trouve cependant grâce à ses yeux. "La plateforme se félicite de la divulgation additionnelle pour les entreprises et les produits financiers, de ventiler leur exposition à l’énergie nucléaire et gazière au numérateur et dénominateur de chaque indicateur. Cela permettra aux investisseurs de distinguer plus facilement ces activités spécifiques de l’acte délégué complémentaire, des activités vertes et durables déjà en vigueur", déclare-t-il.
Un modèle