Mercredi 6 juillet à midi, les députés européens ont tranché. Ils n’opposeront pas de véto à l’acte délégué complémentaire de la Taxonomie y intégrant le gaz et le nucléaire, malgré l’avis des commissions Environnement et Économie. Une décision qui a réjoui les industriels du secteur, mais déclenché de vifs débats sur les réseaux sociaux, de la part de nombreux spécialistes de la finance durable.
Sans surprise, l’heure est à la fête chez EDF, en passe d’être renationalisé par l’État français. "Bonne nouvelle pour le climat", écrit dans un billet LinkedIn Alexandre Perra, le directeur exécutif du groupe pour qui "le nucléaire est une chance pour l’Europe". Selon lui, "être à la hauteur de l’urgence climatique, cela implique de s’appuyer sur toutes les technologies peu émettrices de carbone".
"C’est un compromis très sensé, pas une défaite face aux lobbyistes", estime de son côté Sylvain Vanston, directeur exécutif Climate Change Investment chez MSCI, en détaillant les conditions permettant de considérer le gaz et le nucléaire comme des énergies de transition au sens de l’acte délégué. "Les deux nécessitent de toutes manières une communication supplémentaire pour permettre aux investisseurs en désaccord avec cela d’en sortir", ajoute-t-il.
Mise en cause de la crédibilité des politiques climatiquesMais de nombreux autres spécialistes de la finance durable re